Radiohead - The King Of Limbs
 
Smiley assome etoiles.gif Radiohead - The King Of LimbsSmiley assome etoiles.gif



Il y a eu l'avant et l'après, le Radiohead "Pré Kid A" et le Radiohead "Post Kid A". Le Radiohead rock, presque simple et éléctrique de "The Bends" ou "Pablo Honey" et le Radiohead jazz, éléctronique et recherché jusqu'a l'écoeurement de "Amnesiac" ou "Hail To The Thief". Les nombreux fans de "Creep", "Karma Police" ou "Just" quittèrent ici le navire Radiohead, ne leur laissant que leur (énorme) poignée de fans hardcore et l'admiration des critiques. Depuis, Radiohead se tient à l'écart des clichés du rock et vogue en solo dans ses expérimentations folles. 

On peut donc comprendre l'énorme engoument médiatique qui suivit l'annonce d'un nouvel album, une semaine avant sa sortie numérique. 
Aucun mot ne peut vraiment décrire ce mélange de crainte et d'excitation qui précède l'écoute d'un nouvel album de Radiohead. Les cinq intellos d'Oxford nous ont habitués au meilleur lors d'un parcours discographique sans faute. on a donc ce doute à chaque fois, "The King Of Limbs" sera t'il le premier mauvais album de Radiohead ? 
C'est avec une appréhension certaine que je presse le bouton "play" de mon ipod.

L'introduction de l'album est pour le moins déstabilisante, "Bloom" et sa boucle de piano répétitive nous évoquent la meilleure époque de Robert Wyatt. Il suffira d'un morceau pour mettre quelques mots sur l'ambiance de cet album, "glauque", "désincarnée" et "glaciale". Johnny Greenwood n'a jamais autant délaissé sa guitare pour se consacrer aux arrangements. Les boucles hypnotiques remplacant les "live in studio" et les sons étranges se superposants, dominant les instruments réels. 
"Morning Mr.Magpie" est la première très bonne surprise de l'album. Les boucles de guitare syncopées et le texte : "You've got some nerves, didn't you ?" forment ici l'intro la plus Radioheadienne qui soit. Thom Yorke gémit, crie et monte dans les aigus (parfois à la limite du mal de crâne) et nous livre une prestation unique. Colin Greenwood nous berce de sa basse fantômatique, véritable fil conducteur de l'album.
Sur "Little by little", on retrouve une construction et des instruments réels, mais bizarrement, ce retour au rock déçoit et ennuie.

C'est avec "Lotus Flower", premier single extrait de l'album qu'arrivent enfin les vraies compositions, on retrouve même un rythme "couplet-refrain", c'est dire. Quoi qu'il en soit, cette pièce est une réussite, atmosphérique au possible. Radiohead retrouve ici les sommets planants de "Kid A". Un niveau encore dépassé par la pièce suivante, "Codex", une complainte déchirante accompagnée d'un piano cristallin. Magistral. 

Le niveau baisse d'un coup avec l'acoustique "Give Up The Ghost" et ses choeurs horripilants. "Separator" est le morceau le plus pop et accessible et pop de l'album, une véritable réussite. 
Puis... Rien. Le silence. C'est tout ? 
8 morceaux, 38 minutes... C'est un peu court. D'autant plus que notre avis est mitigé. 
Certes, c'est un bon album, mais venant de radiohead.. C'est un peu décevant.  On est très loin d'"Ok Computer"... 
"The King Of Limbs" est certes un bon album. Mais dans le contexte de la discographie radioheadienne, il décoit. Trois morceaux sortent du lot et encore..
"Separator" se termine sur cette prose : "If you think it's over, then you're wrong".. Simple fantaisie ou signe de la venue prochaine d'un nouvel album ? On espère... Ardemment. 

Par Black-Strat
 
 
 



 



Créer un site
Créer un site